top of page
  • louemel

Résultats du Baccalauréat 2019: les pires résultats de l'histoire du Baccalauréat français

Les derniers résultats du baccalauréat ont été, selon les informations médiatiques, les plus bas de toute l'histoire du baccalauréat français. Que se passe-t-il donc dans nos établissements? Quels facteurs expliquent ce niveau absolument désastreux? Sans doute rehaussés pour cacher au maximum la chute vertigineuse du niveau scolaire, les résultats sont flagrants. Et à ces résultats s'ajoutent la montée de la violence, verbale et physique, entre élèves comme envers les professeurs.


L'absentéisme et les violences scolaires sont l'expression – non pas d'un manque de gendarmes au sein de l'école -, mais celle d'une crise du sens: à quoi bon vivre si nos vies se résument à payer nos factures et loyers? A quoi bon passer des diplômes si le chômage conclut le parcours des étudiants? Enfin, à quoi bon le respect des lois si ceux qui nous gouvernent ne ses entent pas tenus par elles et ne s'y soumettent pas, voire les font à leur guise?


La crise de l'école, durement soumise aujourd'hui à la loi du marché, doit retrouver sa place de sanctuaire: un lieu préparatoire à la vie citoyenne adulte responsable, et non à celle d'un simple consommateur. Avide de reconnaissance, tout élève, étudiant, attend d'être mis à l'épreuve, encouragé, recadré ou félicité. Le nivellement par le bas, des examens facilités, des notes supérieures au niveau des élèves, porte atteinte à la capacité – véritablement démocratique – de tout individu à progresser, à s'améliorer. L'école de L'Etoile se propose de retrouver ses lettres de noblesse et son sens du progrès, sa foi en elle. Si crise des valeurs il y a, l'école se doit de retrouver sa colonne vertébrale ainsi qu'un souci de vérité.


Enfin, l'école a aussi pour mission de construire le citoyen que nous voulons. Une société en paix a besoin d'hommes et de femmes qui ne se limitent pas à de simples technocrates; notre société manque cruellement d'empathie, d'intelligence émotionnelle. Un solide sens philosophique s'impose, car ce ne sont pas les mathématiques ou le marketing qui aideront la France à renaître de ses cendres. La vie n'est pas mathématique: les mathématiques ne pourront jamais effacer aucun préjugé, ni donner un sens à la vie. « En mathématiques, nous sommes davantage des serviteurs que des maîtres», observait Charles Hermite. Aidons nos élèves, lycéens et étudiants à devenir maîtres d'eux-mêmes afin de n'avoir à asservir personne ni à obéir à un despote.


L'Etoile. Rédaction: Sabine Le Blanc et Loubna Emel





8 vues0 commentaire
bottom of page